samedi 31 juillet 2010

St-Viateur versus Fairmount


Je vous parlais hier d’une des plus grandes rivalités qui existe à Montréal : celle opposant deux fabricants de Bagel, St-Viateur et Fairmount. Avant de commencer, parlons de l’historique du bagel.

On dit qu'en 1683, un boulanger juif de Vienne, Autriche, cherchait comment remercier le roi de Pologne pour avoir protégé ses compatriotes de l'invasion des Turcs. Il créa un petit pain en forme d'étrier (« beugel » en autrichien) pour rappeler agréablement au roi son hobby favori : l'équitation.


Adoptés par les Polonais, les bagels devinrent le symbole du cadeau officiel offert aux nouvelles mamans lors de la naissance d'un enfant. On les mentionne même dans les registres civils de la communauté de cette époque. Les bagels furent aussi utilisés comme de nutritifs anneaux de dentition que les nourrissons pouvaient facilement mâcher et manipuler.

Arrivés en Russie, les bagels prirent l'appellation de « bulbiki » (ou bubliki ?). Ils se vendaient dans des kiosques au marché ou dans les rues de la ville. En raison de leur forme circulaire, ils étaient sensés apportés le bonheur et on alla jusqu'à leur attribuer des pouvoirs magiques. Il semble même qu'il y eut des chansons sur les bagels !



En 1919, Isadore Shlafman arrive au Canada et ouvre la première boulangerie de bagels à Montréal, dans une allée adjacente au boulevard Saint-Laurent, communément appelé "La Main". C'est là que les Montréalais ont appris à connaître le BAGEL, façonné à la main et cuit au four à bois. C'est la première boulangerie de bagels à Montréal.

Par la suite, en 1949, grand-papa Isadore déménage du Boulevard Saint-Laurent à la rue Fairmount où il achète un mignon petit cottage. Il procède alors à la démolition du mur arrière et y installe un four à bois. Lui et sa famille vivent en haut, à l'étage. Quand grand-papa Isadore va au travail, il n'a qu'à descendre au premier étage pour faire cuire les bagels. Jack, son fils, apprend l'art de préparer les bagels et se joint à l'entreprise. Il continue la tradition et, lui aussi. façonne les bagels à la main et il les cuit au four à bois. Depuis ce temps, existe sur la rue Fairmount, la renommé "Originale Boulangerie Fairmount Bagel Inc.".

Aujourd'hui, la famille continue à employer les même méthodes et les même traditions que grand-papa Isadore a ramenées de son pays natal. Depuis le tout début, les bagels sont toujours façonnés à la main et cuits au four à bois à la façon ancestrale. De nouvelles variétés de bagels sont introduites quand leur texture et leur consistance atteignent les standards fixés par grand-papa Isadore. Aujourd'hui encore, ce sont les petits-enfants d'Isodore qui gèrent l'entreprise.

Fait cocasse: sur les sacs de bagel, il est indiqué que Fairmount a fourni les premiers bagels a être allés dans l'espace lors de la mission STS-124!




Depuis 1957, St-Viateur Bagel fait partie intégrante de la culture et de la vie quotidienne des Montréalais. La légendaire boulangerie de la rue St-Viateur, qui opère 24 heures par jour 7 jours sur 7, vend plus de 1,000 douzaines de bagels par jour. En un demi-siècle, l’entreprise familiale s’est considérablement développée et compte à ce jour 4 fabriques et 2 Bagel-cafés dans la région de Montréal.

Son fondateur, Myer Lewkowicz, a rapporté sa célèbre recette d'Europe de l'Est. Rouler les bagels à la main et les cuire au four à bois, c’est l’ancienne façon de faire et c’est l’art du savoir-faire. Le propriétaire actuel, Joe Morena, doté de plus de 45 ans d’expérience dans le domaine, s’assure que les traditions d’hier continuent à être respectées aujourd’hui.


St-Viateur dispose même d’une mascotte, inauguré pour le 50e anniversaire de l’entreprise en 2007. Son nom : Sésame!



Le verdict


Tout d’abord, il faut que je mentionne que les deux bagels sont EXCELLENTS! Mais pour les besoins de la science, je me suis prêté à quelques manipulations et expériences sur ceux-ci pour essayer de déterminer un gagnant.

L’échantillon était composé d’une demi-douzaine de bagels chauds au sésame, tout juste sorti du four de chacun des deux commerces. Premier test : le goût à chaud! Et là, aucun doute, Fairmount l’emporte haut la main. Tendre à l’intérieur, croustillant à l’extérieur, un pur régal. Le St-Viateur avait moins de tonus.

2e test : bagel du lendemain, cuit au grille-pain. Dans ce cas-ci, pratiquement aucune différence entre les deux. Encore frais mais légèrement plus durs, les deux bagels offrent un goût relevé. Accompagné de fromage à la crème ou autre, ils sont délicieux!

3e test : le poids. Le Fairmount fait osciller la balance à 70 grammes par unité alors que le St-Viateur pèse 80 grammes par bagel. La différence est minimale à ce niveau…

4e test : les ingrédients. Idem dans les deux cas : farine non-blanchie, eau, sucre, malt, œuf, levure, huile végétale, graines de sésame. La seule « différence » se trouve au niveau de l’huile : chez St-Viateur, on spécifie qu’on utilise de l’huile de canola alors que rien n’est mentionné du côté du Fairmount.

Au final, je me dois d’y aller avec le Fairmount, mais de peu! La ligne d’attente devant l’établissement est là pour nous rappeler la renommé de l’endroit! De plus, vous pourrez choisir parmi les 24 variétés de bagel de l’endroit ou tenter votre chance avec un Pretzel de style New York, délectable! Mais dites-vous que dans les deux cas, vous ne serez jamais déçu!

vendredi 30 juillet 2010

Vendredi culinaire : Beauty’s


Les restaurants se spécialisant dans les déjeuners se sont multipliés durant les dernières années. Chez Cora, Tutti Frutti, Eggsquis, le Friand d’œuf et récemment à Ahuntsic, le délicieux Zagrum viennent s’ajouter aux milliers de Tim Horton’s qui pullulent un peu partout! Mais les vraies institutions persistent. L’an dernier, je vous ai vanté les mérites de la célèbre Binerie Mont-Royal. Mais l’avenue portant le nom de l’emblème de Ville-Marie l’ancienne comporte aussi un autre arrêt obligatoire lors d’une promenade sur le bourgeois Plateau : le Beauty’s.

Situé au 93 avenue Mont-Royal Ouest (coin St-Urbain), le Beauty’s trône à cette adresse depuis 1942. L’histoire de l’établissement remonte pourtant en 1891. À cette époque, on retrouvait le cœur de l’industrie du vêtement dans ce quartier, majoritairement habité par les Juifs. Une petite boutique s’était installée à l’intersection : la papeterie Bancroft.

En 1942, les jeunes mariés Hymie et Freda Sckolnick se portent acquéreur de la papeterie Bancroft et font construire un comptoir pour servir de la nourriture. En effet, Freda se donne la mission de préparer des repas pour les employés des manufactures voisines. Ses plats sont très appréciés et le service rapide fait la renommé de l’endroit. La boutique devient tellement populaire que les ouvriers viennent manger même lors de leurs journées de congé! Hymie et Freda prennent aussi l’habitude d’accueillir parents et amis pour un déjeuner tardif : selon la légende, ainsi naquirent les premiers brunchs à Montréal! Voilà une affirmation qui n’a rien de vérifiable historiquement!

La papeterie Bancroft devint donc le Café Bancroft. Mais les habitués de l’endroit le nommait plutôt « Beauty’s », surnom donné à Freda Sckolnick lors de parties de quilles! Selon la légende, elle n’avait pas son pareil pour clencher une réserve 7-10 ou pour danser frénétiquement après un abat! La voici en photo sur l’une des cartes postales disponibles gratuitement dans le portique!

Parlant du portique, on y retrouve de nombreux articles de journaux faisant l’apologie de l’endroit ainsi que quelques photos de célébrités ayant franchi les portes de ce temple du brunch. Je noterai au passage Rob Lowe!

L’entreprise est toujours propriété de la famille Sckolnick. Larry, le fils unique de Hymie et Freda est très souvent à la porte pour accueillir les clients alors que sa fille agit à titre de serveuse. L’endroit ressemble à un dîner new yorkais des années 50 : banquettes bleus, planchers carreler noir et blanc, présence de miroir, stores horizontaux, etc.



Quoi qu’on y serve des dîners, ce sont les déjeuners qui ont fait la renommée de l’endroit. Il n’est pas rare de devoir attendre en ligne plusieurs minutes le weekend pour avoir une table. Le menu est très diversifié, allant des smooties aux crêpes, en passant par les fruits et les œufs. Le Beauty’s offre par contre deux spécialités. Il y a tout d’abord le Beauty’s Special, un sandwich servi sur bagel avec saumon fumée, fromage à la crème, tomate et oignon. Appliquant à la lettre ma règle concernant le poisson (voir chronique sur Frites Lesage pour plus de détail), j’ai pris autre chose!

Je suis allé avec une création d’Hymie lui-même : l’omelette Mish-Mash. Il s’agit d’un savant mélange d’œufs, de saucisses à hotdog, de salami, de piments verts et d’oignons frits. Le résultat est excellent et la portion, assez généreuse! L’omelette est servie avec de petites patates rissolées, très gouteuses! Le café est aussi du même acabit : si vous aimez un petit café doux qui goûte l’eau, vous risquer de faire le saut!

Un autre aspect intéressant au Beauty’s : on délaisse la traditionnel toast en accompagnement pour la remplacer par le bagel. Et pas n’importe quel bagel, un St-Viateur! Il existe une grande rivalité à Montréal entre les deux plus célèbres fabricants de bagel : Fairmount versus St-Viateur. Je vous réserve mon idée là-dessus pour ma chronique de… demain! À suivre, test scientifique à l’appui!

La force du Beauty’s se trouve définitivement dans la nourriture : c’est bon, chaud et savoureux. Le service est lent, mais Lent avec un « L » majuscule. Lors de mon passage, il ne devait pas y avoir plus de deux ou trois clients et pour vous donner une idée de la lenteur de la chose, j’ai du aller remettre de l’argent dans mon parcomètre! Et si vous souhaitez un réchaud de café, vaut mieux être prêt à camper sur le Mont-Royal et revenir le lendemain! Mais le principal bémol se situe au niveau des prix : TOUT est cher, sans aucune exception. 13$ pour une omelette, j’appelle ça ABUSIF! Les smooties sont hors de prix et on nous fera pas à croire qu’après 70 ans, c’est encore pour payer l’hypothèque du bâtiment! Mais je répète, si vous chercher un excellent déjeuner, vous êtes au bon endroit!

Qualité de la nouriture



Qualité du service



Les prix




Propreté des lieux




Voilà ce qui complète un autre vendredi culinaire. La semaine prochaine : Chez Gérard Patates! Mais je vous invite demain pour un petit texte sur l’industrie du bagel à Montréal!

mercredi 28 juillet 2010

La santé par le vert


L’expression combattre le feu par le feu n’aura jamais été autant d’actualité. En effet, on apprend qu’une promenade en forêt ou au parc serait un excellent substitut aux antihistaminiques contre les symptômes allergiques.

Une série d'études publiées récemment ont montré les bienfaits sur les fonctions immunitaires de passer quelques heures dans des endroits très boisés. Les plantes et les arbres dégagent des phytoncides, un composé chimique en suspension qui les protège contre la décomposition et les insectes, dont les propriétés profitent aussi aux humains.

Au Japon, des participants ont enregistré une diminution du taux de cortisol, une hormone liée aux symptômes allergiques, un ralentissement du pouls et de la pression sanguine après leur séjour en nature.

Si on résume, la nature serait un excellent moyen de développer son système immunitaire. Je viens donc de comprendre la durabilité du gouvernement de Jean Charest car son cabinet de légumes et de bosquets assure ainsi sa propre longétivité!

mardi 27 juillet 2010

Tourisme ordurier


Vous êtes tannés des hôtels 5 étoiles, des buffets extravagants et du service au chambre? Vous êtes à la recherche d’une expérience plus exotique que le château de glace de Québec? Passez donc par Rome pour essayer un hôtel de déchets!!

Canettes de bière, boîtes de conserve rouillées, pneus.... Voici la matière première de l'hôtel Save the Beach, inauguré début juin à Rome. Il a fallu pas moins de 12 tonnes de détritus, ramassés notamment sur la plage de Capocotta, pour édifier le bâtiment, érigé en face du château Saint-Ange, dans la capitale italienne!!

Le créateur allemand Ha Schult a réussi à transformer ces artefacts de dépotoir en hôtel de cinq chambres. Le résultat n'est pas du plus invitant, mais l'endroit est vachement couru : même la top-modèle Helena Christensen y aurait dormi. Le projet Save the Beach compte ériger d'autres hôtels du genre en Europe.

Pourquoi faire des établissements hôteliers avec des déchets? Pourquoi pas des prisons, comme ça les détenus pourraient se sentir dans leur élément!

lundi 26 juillet 2010

La tour Eiffel



Voici la suite des passionnantes aventures d'Ariane, une de mes anciennes élèves, présentement au Kenya et oeuvrant dans un projet communautaire.

Habari ya jioni! Bon apres-midi! J’espere que vous vous portez toutes et tous bien!

Elangata Wuas est bien occupee ces temps-ci et la vie n’est pas de tout repos dans notre coin de planete.

Je commence a me familiariser avec la faune des alentours. Je suis maintenant habituee aux hyenes que j’entends le soir et les guepes qui logent dans notre robinet ne me derangent presque plus. J’ai fait la rencontre de deux gros porc-epics a cote du camp et j’ai croise un ‘’puffader’’, un gros serpent brun (et venimeux!), en allant appeler sur ma roche. J’ai apercu un magnifique chacal en marchant vers l’ecole. Il était vraiment beau.

Nous avons organise deux echanges artistiques avec des ecoles primaires de la region et nous nous rendons dans une troisieme communaute, Torosei, demain. Ces activites sont demandantes mais neanmoins enrichissantes et motivantes. Des jeunes de chez nous ont confectionne des petites œuvres que nous avons apportees ici, et leurs comparses kenyans preparent des projets semblables que nous rapporterons a Montreal et Toronto. Les eleves d’ici font tres peu d’art meme s’ils sont tous tres talentueux. C’est donc la fete quand des visiteuses enthousiastes debarquent pour quelques heures avec des crayons de couleur, du fusain, des batons de colle, des ciseaux et des photos. Les resultats sont toujours chouettes. Parlant d’eleves, ces derniers m’epatent. Les jeunes des classes 7 et 8 se preparent pour leurs examens depuis des semaines et je ne comprends pas qu’ils soient encore en vie. Chaque matin, ils assistent a des sessions preparatoires de 7h a 8h am. Gardez en tete que si je marche une heure pour me rendre a l’ecole, c’est aussi leur cas! De 8h20 a 15h30, ils sont a l’ecole et suivent l’horaire regulier. En soiree, ils retournent a Enchorro de 19h a 21h pour etudier davantage. Il n’y a pas d’electricite alors la revision se fait a la lueur d’une lampe a la paraffine. Dans le noir et le silence de la nuit, deux petites taches oranges temoignent de l’assiduite de ces jeunes et du dévouement de leurs enseignants.

Le Elangata Wuas Resource Center, qu’on appelle affectueusement la bibliotheque, sera inaugure le 30 juillet. Nous attendons toujours les meubles, mais il parait qu’ils s’en viennent bientôt… Nos bibliothecaires commencent a etre motives; pas facile, pour eux, de se donner a 100% quand ils ne savent pas trop ce que ca mange en hiver, un bibliothecaire! Vous avez devine : il n’y a ni bibliotheque ni hiver dans la region. Le temps nous glisse entre les doigts et la pression se fait sentir de tous bords tous cotes. Que ce soient les salaires, les heures de travail, les pauses, les meubles, la collection de livres, les rideaux (!), les reunions, il y a toujours quelque chose qui cloche et le chialage va bon train. Malheureusement, nous ne sommes que trois stagiaires et il serait impensable (et pas tres logique) que nous portions tout le poids de ce projet sur nos epaules déjà surchargees. Il y a aussi beaucoup d’evenements et de decisions que nous ne controlons pas mais pour lesquels nous sommes souvent pointees du doigt ou questionnees. Il faut garder le cap malgre la fatigue et les obstacles; un defi de taille sans aucun doute.

Depuis quelques semaines, Mile 46 (appelee Poti Sikis par les gens qui ne sont jamais alles a l’ecole et qui ne savent pas prononcer Forty-Six) prend des airs d’Expo universelle. Une tour Eiffel a été erigee en vue du GRAND JOUR, date qui fut reportee de nombreuses fois depuis son annonce… jusqu'à lundi. LUNDI LE 19 JUILLET 2010. Lundi, a 14h00, la face du monde a change a Elangata Wuas : la Tour (la seule!) flambant neuve qu’on apercoit depuis des kilometres nous a, comme par magie, apporte du reseau. Les cellulaires se sont mis a sonner a l’unisson. Nous pouvons desormais parler au telephone! La grosse affaire! Les gens s’envoient des messages aux deux minutes pour verifier ou leurs amis sont, ce qu’ils font ou ce qui s’est passe de bon dans la derniere demi-heure. De vrais enfants le jour de Noel. L’epoque ou je devais me tenir en equilibre sur une roche pour parler a mes parents est revolue et je peux desormais parler partout partout partout. Sauf chez nous. Nous sommes mal situes. Pas de chance…

Hier, j’ai assiste a des funerailles bien tristes. Une jeune fille de 17 ans est morte la fin de semaine derniere. Elle était en 6e annee primaire – elle avait commence l’ecole tard. Ca faisait un an qu’elle ne filait pas trop et, dans les derniers mois, malgre les nombreuses transfusions, sa situation s’était deterioree. Venir du Maasailand et avoir une leucemie, c’est bien dur. Toute la communaute était presente pour la ceremonie qui s’est deroulee chez la famille. Les jeunes et moins jeunes pleuraient, la mama s’est evanouie, une vieille dame a eu une crise de chagrin, le baba devait etre soutenu par des proches, mes eleves avaient la mine basse, mon ami Kanzo a mis le cercueil en terre. Les gens se sont approches du trou tranquillement, surgissant de partout autour pour saluer une derniere fois l’amie ou la cousine. J’ai jete une poignee de sable sur la boite en bois qui repose maintenant sous un petit arbre, tout pres de la maison. Les Maasai sont enterres chez eux, avec les leurs. Le soleil me brulait la peau. Les cellulaires sonnaient. Ben oui, la vie continue.

Je ne sais pas si je pourrai vous reecrire. Je pars bientôt et je vais manquer de temps. L’ecole, les amis, la biblio, la recherche, le marché, l’église, le referendum, Magadi, un safari, Nairobi, le bord de la mer, l’aeroport. Le 20, je serai a Montréal. D’ici la, je vais courir comme une gazelle, au risque de m’essouffler kidogo kidogo (un petit peu).

J’ai hâte de vous voir! Kwaheri!

Ariane xx

vendredi 23 juillet 2010

Vendredi culinaire : Mont-Royal Hotdog


Le Plateau Mont-Royal se targue de disposer du plus bel éventail d’établissements de restauration de qualité sur l’île de Montréal. J’avoue que j’ai un faible pour la Banquise, la Binerie Mont-Royal, le El Zazium et pour le Fameux, toujours agréable à 3h du matin en remontant St-Denis. Mais à partir d’aujourd’hui, je pourrai rajouter le Mont-Royal Hotdog à cette « prestigieuse» liste!

Établi au 1001 Avenue du Mont Royal Est (coin Boyer) depuis 45 ans, ce sympathique restaurant, comme plusieurs, a ouvert ses portes à l’initiative de Québécois d’origine grecque. C’est en 1965 que Contantinos Psaradellis et Dimitrios Goulpegazis se sont associés pour ouvrir ce resto de facture populaire. Les roteux-moutarde-chou et autres cheeseburgers-bacon ont alors fait le délice de nombreux résidents du Plateau Mont-Royal. Aujourd’hui, c’est le fils de Contantinos, Nickolaos Psaradellis, Nick pour les intimes, qui dirige l’entreprise familiale.

Au milieu des années 80, les exigences du consommateur ont modifié la carte du Mont-Royal Hot Dog. La simplicité du fast-food ne suffisant plus à satisfaire la clientèle, les Psaradellis ont amélioré le menu en y offrant une cuisine populaire davantage variée, à des prix abordables pour toutes les bourses.

Cuisine nord-américaine, donc variant du grec à l’italien, en passant par les traditions locales du pâté chinois, ou du ragoût de boulettes, le populaire resto n’a pas perdu sa clientèle, bien au contraire. Il a même fallu en doubler la superficie en 1995. On peut facilement deviner les paramètres de cet agrandissement en entrant. La première section est divisée en banquettes, il y a un comptoir avec des tabourets sur le côté et au fond de la salle, des tables et des chaises nettement plus « récentes ».



À noter sur la dernière image les fameuses machines à brasser le jus Quench à saveur de raisin! Que de beaux souvenirs d’enfance, le goût (ou absence de, c’est selon) m’est immédiatement revenu en tête! Aussi, notez la présence d’un ananas, positionné sur le frigo depuis la brillante performance d’Elvis Presley dans Blue Hawaï!

La décoration demeure assez rudimentaire avec quelques cadres nous rappelant le Montréal d’autrefois. Je suis également tombé sur une chronique culinaire (tiens, j’ai de la concurrence!!) d’André Montmonrency qui faisait l’apologie des fish & chips de l’endroit. Bon ou pas bon, je persiste et je signe à poursuivre ma politique sur le poisson (voir chronique de la semaine dernière pour plus de détails!).

Pour compléter la tournée des lieux, les propriétaires ont aménagé une magnifique terrasse à même le trottoir. Il est fort agréable de manger en contemplant l’exubérante faune du Plateau… ou un immense support à Bixi! L’endroit demeure d’ailleurs très accessible puisqu’il y a aussi énormément de stationnement à proximité et la station de Métro Mont-Royal se trouve à 350 mètres du restaurant. Métro, Vélo et Parco, voilà le mariage idéal!

Si le restaurant de nomme Mont-Royal Hotdog, il est du devoir du client d’essayer l’aliment emblématique de l’endroit. « T’as pas le choix !» comme dirait un certain joueur de balle molle fort connu à Ahuntsic! Je commande donc deux spécimens à la vapeur, question de me faire ma propre idée. La serveuse, visiblement l’esprit ailleurs, m’amène deux hotdogs TOASTÉS!!! Jamais je n’irai au restaurant me faire servir de la bouffe que je suis capable de faire chaque jour dans ma cuisine. La pauvre dame venait de perdre des points dans la côte « Qualité du service » de la présente chronique. Mais bon, c’est pas la fin du monde, je vais les manger quand même. Et bien je me suis réconcilié avec les hotdogs grillés, un pur délice! C’était peut-être la surprise mais c’était vraiment bon! Beaucoup de garniture, bonne taille, saucisse très goûteuses et, pour Stef, un pain bien grillé et préalablement beurré à souhait! Je pèse mes mots : LE meilleur toasté de ma vie!

Quand je vais dans un restaurant pour la première fois, je prends toujours la spécialité de l’endroit. Je me renseigne donc auprès de la serveuse, dans un de ses rares passages à ma table. Elle me conseille donc le Burger Spécial Mont-Royal ainsi que la Poutine Mont-Royal. Elle m’apporte ensuite une IMMENSE assiette que je n’ai jamais pu finir tellement elle était gargantuesque!

Notez tout d’abord la présence d’une EXCELLENTE salade de choux, accompagné d’un succulent cornichon. J’adore les endroits où on accompagne la coleslaw d’un bon pickel! Commençons avec le gigantesque burger : fantastique! Viande de qualité (quoi que un peu trop cuite à mon goût) mais tout est dans la garniture : du bacon admirablement bien cuit, fromage, oignon frits, tomates, condiments habituels mais le secret ne réside pas dans tout cela. Je me suis renseigné sur qu’est-ce qui faisait ressortir le goût de tous les ingrédients et j’ai obtenu le scoop : les champignons! N’étant habituellement pas un grand fan de tout ce qui se rapproche des bolets, je fus surpris de la saveur de ceux-ci. En enquêtant un peu, j’ai découvert qu’il s’agissait de champignons marinés et sautés sur la plaque à l’aide d’un savant mélange d’huile et de beurre. Après cette enquête digne de Columbo, j’étais prêt pour goûter leur fameuse poutine!

Ceux qui ne jurent que par la Banquise seront malheureux d’apprendre que celle-ci a de la concurrence sur le Plateau! La poutine du Mont-Royal est délectable! La spécialité de la maison comprend, en plus du traditionnel fromage en grain, de la saucisse, du peperonni, des piments, des oignons et encore les fameux champignons! Miam miam miam! Mais ce qui unit si bien tout ça, c’est l’incroyable sauce, très très très goûteuse!

La nourriture vaut le déplacement, aucun doute là-dessus. Par contre, malgré la présence de 4 serveuses, le service fut affreusement lent, et ce n’était même pas l’heure de pointe encore. Enfin, au niveau des prix, la position géographique de l’endroit y est surement pour quelque chose car c’est relativement cher. Le restaurant sert par contre des menus du jour incluant soupe et breuvage autour de 10$. Pour le reste, attendez-vous à payer plus cher.

Qualité de la nourriture



Qualité du service



Les prix



Propreté des lieux



Voilà ce qui conclu un autre Vendredi culinaire. Au menu la semaine prochaine : le Beauty’s!

jeudi 22 juillet 2010

La fin des aiguilles?


Vous êtes du genre à vous évanouir à la perspective de recevoir un vaccin? La peur vous glace le sang en songeant à cette douloureuse petite aiguille qui transperce violement votre épiderme? Les scientifiques pensent à vous. Des chercheurs américains ont mis au point un timbre doté de dizaines de microaiguilles qui, une fois appliqué à la surface de la peau, libère le vaccin qu'il contient.

Les travaux du Pr Mark Prausnitz et de ses collègues du Georgia Institute of Technology montrent que les souris protégées contre la grippe par ce timbre cutané l'ont combattu aussi bien que celles ayant reçu le vaccin par injection. À long terme, la protection immunitaire s'est même révélée plus efficace.

Autre avantage : le timbre peut être appliqué sans formation médicale et se conserve plus facilement, en plus de ne pas être douloureux.

Voilà une bonne nouvelle pour le système de santé québécois à l’approche d’une potentielle campagne de vaccination contre une grippe H2N2 j’imagine!

mercredi 21 juillet 2010

Combattre les marées noires avec… les bactéries!


Depuis la fuite au large du Golfe du Mexique, la compagnie BP et le gouvernement des États-Unis cherchent désespérément une solution pour colmater la brèche. Mais ces multiples tentatives demeurent vaines jusqu’à maintenant. Barack Obama devrait se retourner vers d’autres alternatives et devrait imiter la multinationale américaine Wal Mart avec une solution… made un China

Les autorités chinoises utilisent plus de 23 tonnes d'une bactérie «mangeuse de pétrole» pour lutter contre une marée noire en mer Jaune due à l'explosion d'un oléoduc suivie d'un incendie vendredi!

L'accident a répandu environ 1500 tonnes de brut au large du port de Dalian, dans le nord-est de la Chine, où des dizaines de navires de récupération de pétrole et des centaines de bateaux de pêche s'affairaient à lutter contre la marée noire. C'est la première fois que la Chine a eu recours de façon importante à la biotechnologie pour résoudre un problème de pollution de l'environnement avec l'utilisation de la bactérie mangeuse de pétrole à Dalian.

Le processus de «biotraitement» utilise des microorganismes pour casser certaines molécules toxiques présentes dans les hydrocarbures et les transformer en des substances moins nuisibles. Le procédé a déjà été utilisé dans la lutte contre la marée noire provoquée en 1989 par l'Exxon Valdez en Alaska.

La surface polluée en mer Jaune était initialement de quelque 50 km2 et les secouristes ont utilisé des barrières flottantes pour empêcher l'avancée de la marée noire. Jusqu'à mardi, au moins 460 tonnes de brut ont été récupérées.

Des bactéries mangeuses de pétrole? Connaissant l’orgueil des Américains, il faut donc s’attendre à ce que leurs bactéries soient plus grosses et plus efficaces que le modèle chinois! Mais si cela ne fonctionne pas, il reste encore une dernière solution à TOUTE épreuve :

mardi 20 juillet 2010

Un autre trou noir budgétaire


Le gouvernement canadien a le tour d’Investir dans des programmes qui ne mènent nulle part. On a qu’à se rappeler des hélicoptères Blackhawks de Jean Chrétien ou des fameux sous-marins britanniques qui ont COULÉ à leur premier voyage! Ceci nous montre à quel point le gouvernement est au courant des priorités des Canadiens! En voulez-vous encore une preuve?

Après avoir engagé plus de 400 000 $ dans la création d'aliments pour astronautes faits au Canada, le gouvernement fédéral a décidé de renoncer au programme!! À l'origine, l'idée était d'avoir des repas adaptés à la vie dans l'espace à temps pour le séjour à la Station spatiale internationale des astronautes canadiens Julie Payette et Bob Thirsk, en 2009. Le gouvernement fédéral désirait aussi éventuellement sustenter tous les astronautes de la planète. En fait, un seul produit s'est retrouvé dans l'estomac d'astronautes après avoir survécu aux tests d'aliments en laboratoire de la NASA: le Canasnack, un petit biscuit sandwich à l'avoine. 400 000$ pour un BISCUIT?!? Ca leur tentait pas d’essayer les Social Thé ou les Goglu car au niveau « sècheté », c’est sur à battre!

Tout a commencé en décembre 2006, lorsque l'Agence spatiale canadienne (ASC) a conclu une première entente avec Agriculture et Agroalimentaire Canada afin de créer «de la nourriture savoureuse pour les voyageurs de l'espace». L'ASC avait tout d'abord accordé 65 000 $, tandis que la contribution d'Agriculture et Agroalimentaire Canada s'élevait à près de 350 000 $.

L'agence spatiale espérait qu'un menu fait au Canada serait prêt en deux ans, approuvé par son homologue américain et servi dans tous les vols spatiaux des États-Unis. Au départ, 11 produits canadiens ont été proposés, dont du pain de viande de bison, de la sauce aux champignons sauvages, du jus de légumes, de la soupe au boeuf et à l'orge et des biscuits à l'érable!!

Cinq chefs cuisiniers ont été consultés pour le menu d'origine. La collaboration de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec a également été demandée pour aider à coordonner les repas Mais plusieurs problèmes sont survenus en cours de route. Par exemple, après avoir goûté à la sauce aux champignons sauvages, ils sont parvenu à la conclusion que cette préparation devait être épaissie pour être servie avec des mets en microgravité.

Ayant sous-estimé les coûts de recherche ainsi que la durée, les scientifiques n’ont pas été en mesure de livrer la marchandise à temps. Hier, le programme a tout simplement été annulé! En apprenant la nouvelle, St-Hubert BBQ aurait mandaté son équipe de recherche d’amorcer les travaux sur un premier prototype de vaisseau spatial jaune pour la livraison interplanétaire!!

lundi 19 juillet 2010

Voiture volante ou avion roulant?


88 miles à l’heure. Les cinéphiles auront immédiatement associé l’image de Doc Brown, de Marty McFly et cette vitesse mythique qui propulsait la Dolorean vers le futur dans le film du même nom! Et bien il semble que la réalité ait rattrapé la fiction; pas au niveau des voyages dans le temps mais bien des voitures volantes!


L'entreprise Terrafugia vient d’obtenir les dernières autorisation pour produire commercialement son nouveau modèle : le Transition. Cette voiture volante de 2 mètres d'envergure a effectué ses premiers vols expérimentaux en mars 2009. Elle a été conçue par des étudiants en ingénierie du Massachusetts Institute of Technology. Voici ses principales caractéristiques :

• il est propulsé par une hélice arrière;
• il peut rouler sur n'importe quelle route;
• il peut atteindre 150 km/h sur la route;
• il peut atteindre une vitesse de 185 km/h dans les airs;
• il a des ailes repliables en moins d'une minute;
• il a besoin d'au moins 2,5 kilomètres de pistes pour décoller.

Par contre, il fut difficile pour un véhicule de répondre aux nombreuses exigences des instances américaines de sécurité routière et aérienne. Le véhicule à quatre roues, qui peut se transformer en un petit avion, a obtenu l'autorisation de dépasser de 50 kilos la limite de poids permise par les autorités aériennes, une exception qui permettra d'inclure des équipements nécessaires à la sécurité routière. La Federal Aviation Administration (FAA) a donc accepté un dépassement de la limite actuelle au décollage fixée à 600 kilos pour les avions sportifs légers. Le Transition pourra donc inclure une cage de sécurité et des coussins gonflables, deux éléments essentiels à la sécurité, tant aérienne que routière.

À cet égard, Terrafugia concède qu'il est plus juste de parler d'un avion roulant que d'une voiture volante. Les conducteurs devront aussi avoir un permis de pilote pour prendre place à bord de l'appareil. Selon le site Internet de l'entreprise, environ 70 clients ont déjà réservé un Transition, et les premiers appareils à environ 200 000 $ l'unité seront livrés en 2011.

C’est dommage mais le Transition ne pourra jamais être utilisé au Québec car il est IMPOSSIBLE de trouver un tronçon de route de 2,5 kilomètres où il n’y a pas de travaux de construction qui entraveraient le décollage!



samedi 17 juillet 2010

Viva Espana!

Bon samedi à tous. Quelques caricaturistes veillaient encore au grain cette semaine alors que l'actualité, elle, ne prend jamais de vacances! La semaine a débuté avec la victoire de l'Espagne lors de la finale de la Coupe du monde de soccer, triomphe prédit avec justesse par Paul le poulpe! Ensuite, Jean Charest nous annonce une aide financière gouvernementale pour la procréation assisté avant de casser un peu plus de sucre sur le dos de Marc Bellemare! Enfin, une mini-marée noire a touché la voie maritime du St-Laurent et Apple nous annonçait des modification à son tout nouveau iPhone 4 suites aux nombreuses plaintes dues à des problèmes de réception. Enfin, bonnes vacances à tous les travailleurs de la construction, particulièrement à mon bon ami Steeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeve!